Les Dogons de Bandiagara et la danse des Masques au Pays Dogon
( Mali )
Les Dogons forment un groupe ethnique qui peuple les plaines centrales du Mali, en Afrique de l’Ouest, cette région autour de la ville de Bandiagara qui constitue le pays dogon. On les trouve aussi au Burkina-Faso. On estime généralement que ce groupe ethnique comprend environ 250 000 membres. Ils parlent la langue dogon qu’on rattache aux langues du groupe Niger-Congo, ce qui sous-entend que cette langue n’est rattachée de près à aucune autre langue. Les Dogons sont connus pour leurs traditions religieuses, leur danse des masques, leurs sculptures en bois et leur remarquable architecture. Ils sont aussi connus pour leur festival annuel du poisson qui se tient vers la mi-mars : il n’est pas rare que les Dogons vivant à l’étranger ou dans d’autres régions éloignés reviennent spécialement sur leurs terres d’origine à l’occasion de ce festival unique. Depuis le 20ème siècle, on note des changements significatifs chez les Dogons dans leur organisation sociale, leur culture et leurs croyances, en partie sous l’influence du tourisme, le pays dogon étant une des principales destinations touristiques du Mali. Historiquement, les villages dogons ont essaimé dans la région de Bandiagara il y a environ mille ans, les Dogons refusant de se convertir à l’Islam et se regroupant dans des sites à la fois difficiles d’accès et loin des régions tenues par les Musulmans. Face à la pression exercée à travers l’histoire par les Musulmans, les Dogons ont trouvé un refuge en bâtissant leur habitat en hauteur sur les falaises, ce qui leur assurait des moyens de défense et un relatif sentiment de sécurité. L’autre raison de ce choix d’emplacement tient à l’accès à l’eau. Le fleuve Niger est à proximité, et entre les roches de grès serpente à la saison des pluies un petit ruisseau aux pieds des falaises. Nous mesurons notre chance d’avoir pu, à de nombreuses reprises, être accueillis dans le pays Dogon pour y tourner de nombreux documentaires : 6 fois depuis 1996, souvent pour des séjours de plusieurs semaines auprès des populations locales. Au fil des années et des rencontres, nous avons ainsi établi des liens de confiance et de respect mutuels dont nous sommes infiniment fiers et touchés.